LE MUSICIEN DES RUES
À l‛accordéon il brasse
de l‛air et de pauvres airs.
La misère ! Il ne ramasse
qu‛un rayon du ciel d‛hiver.
Parfois une cigarette
qu‛on lui glisse entre les doigts.
Qui l‛écoute ? et qui s‛arrête ?
Il fait partie des murs froids.
Les cœurs glacés des passants
sont plus cassants que la bise.
Il chante et les bien-pensants
craignent qu‛on les dévalise.